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Niemeyer, les destins contrastés d'un patrimoine français méconnu
- Raphaëlle Saint-Pierre
- 29/06/2021 à 07h00
- Patrimoine
- Galerie
Après le Brésil, la France est le pays qui compte le plus grand nombre d'œuvres d'Oscar Niemeyer. Au-delà des célèbres édifices - le siège du Parti communiste à Paris ou la maison de la culture du Havre -, plusieurs bâtiments construits entre la fin des années 1960 et les années 1980 restent méconnus. Certains sont peu protégés, délaissés, ou ont déjà subi des atteintes à leur intégrité architecturale, paradoxalement souvent avec l'accord de leur auteur. La parution de l'ouvrage Oscar Niemeyer en France, un exil créatif , de Vanessa Gr ossman et Benoît Pouvreau, est l'occasion de dresser un état des lieux de ce patrimoine d'exception, dont la rénovation, la réutilisation et la préservation posent question.
En 1964, l'oppression et les menaces de la dictature militaire au Brésil poussent à l'exil Oscar Niemeyer (1907-2012), militant communiste. L'architecte, qui possède une culture française et parle très bien la langue, renforce ses liens avec Paris en 1965, lors d'une exposition que lui consacre le musée des Arts décoratifs. Il est accueilli par Jean Nicolas, membre de la commission architecture et urbanisme du comité central du Parti communiste français et directeur d'une agence de programmation dont le but consiste à lancer des opérations d'aménagement pour les municipalités communistes de la région parisienne. Dès 1966, la construction du nouveau siège du PCF, place du colonel-Fabien à Paris (XIXe ), lui est confiée. Niemeyer s'établit à Paris l'année suivante, puis ouvre en 1972 une agence sur les […]Articles Liés
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