PREMIÈRE ŒUVRE 2003 / LAURÉAT – ERIC LAPIERRE – BUREAUX DU MONDE DIPLOMATIQUE

La réalisation de cette extension-restitution a reposé essentiellement sur le choix de la démolition de l’un des existants campé sur une parcelle en U et de la construction – à cet emplacement même – d’un édifice dont la typologie et l’écriture sont très peu distinctes du bâtiment auquel il fait face.   

Façade : Bureaux du Monde Diplomatique, Eric Lapierre, Paris, prix de la première œuvre 2003 - © DR
photo n° 1/7
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L’opération est implantée dans les faubourgs du sud-est de Paris, tout près de la place d’Italie. La parcelle est bordée d’un étroit passage, d’une avenue et d’une rue plantée de platanes.

Le corps existant qui dessine un U, est composé d’un premier bâtiment organisé autour d’une cour et ouvert sur l’avenue, et d’un bâtiment principal, ancien logement d’un marchand de chevaux de la fin du XIXe siècle, composé de briques brutes et de briques vernissées vertes.

La commande a porté sur l’aménagement de bureaux dans ces édifices et sur la création d’une extension. L’ancien logement a été restauré de sorte à restituer les planchers noyés sous le ragréage, ainsi que les moulures de plâtre cachées sous des faux plafonds. Certaines de ces moulures sont en partie refaites à partir des moulages des parties saines. Et c’est avant tout une ambiance «domestique» qui a été visée. En attestent le choix des luminaires (globes de verre opalescents), des proportions des «pièces», du revêtement de sol. Une barre parallèle à ce premier bâtiment restauré a été démolie pour être remplacée par un édifice – ladite extension – qui occupe la même emprise mais est surélevé d’un niveau et rationalisé dans son organisation. Le volume de la cour a été préservé, un arbre a été planté, l’asphalte a été remplacé par des pavés. Le nouveau bâtiment est composé d’une série de six travées identiques, dont une qui constitue la façade sur l’avenue. L’extension se veut autonome, ses façades n’étant pas articulées selon leur position urbaine. Campée sur sa parcelle, «elle entretient une relation de juxtaposition à faible contraste avec le bâtiment existant», explique l’architecte. En effet, difficile à première vue d’en apprécier la contemporanéité tant les choix typologiques et constructifs sont apparemment proches. Le nouvel édifice est lui aussi en briques. Des briques fabriquées spécialement pour ce chantier et dont la matière est très comparable à celle de l’existant. L’extension comporte 10% de briques vernissées incolores posées irrégulièrement, le reste de la façade est composé de briques brutes. Le bardage est autoporteur, fixé sur une ossature métallique. Les bureaux sont distribués conventionnellement: une circulation centrale ouvrant sur des petits volumes de travail pour une, deux ou trois personnes.

Un portail métallique vient clôturer la parcelle. Il est constitué d’une tôle dont les perforations renvoient à la trame d’une photogravure.

 

Visitez le site de l’architecte : http://www.ericlapierre.com/

 

  • Lieu : 1, avenue Stephen-Pichon, Paris 13e (75)
  • Maîtrise d’ouvrage : Le monde diplomatique SA
  • Maîtrise d'oeuvre : Éric Lapierre, architecte ; Bastien Marion et Didier Mignery, assistants, Ludovic Brochier et Mathilde Lerosier, suivi de chantier ; Emmanuel Pinard, intervention artistique ; Sergec, économiste ; Claude Baychère, BET fluides ; Intégrale 4, BET structure
  • Surface : 1000 m2 SHON. dont 480 m2 de neuf
  • Coût : 1,71 M€ HT

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