PREMIÈRE ŒUVRE 2004 / LAURÉAT – BERRANGER & VINCENT – MAISON RURALE
- 16/10/2015 à 07h00
- Rétrospective
- Première oeuvre
- Galerie
- Logement individuel
- Béton
- Aluminium
- 44 - Loire-Atlantique
Au milieu d’un champ au sud de Nantes, cette longère à structure et bardage métalliques joue de sa référence agricole par sa typologie, sa mise en oeuvre et ses percements.
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La volumétrie et l’organisation de ce «hangar habité» de 185 m2 sur deux niveaux reprennent la typologie des longères traditionnelles, à savoir façade haute, toiture à faible pente, petits percements. Le plan s’organise sur le modèle local, une enfilade de pièces à vivre au rez-de-chaussée, les espaces des enfants et un bureau/mezzanine à l’étage. L’accès voitures permet de pénétrer – comme on rentre un tracteur – directement par l’arrière du bâtiment, sous le hangar. Un accès piéton, plus discret, mène à un hall qui distribue, d’une part, une première chambre et une buanderie attenante à l’abri voiture et, d’autre part, une cuisine ouverte ainsi qu’un grand espace de vie informel qui donne sur une terrasse extérieure, accessible de plain-pied. Le sol béton du rez-de-chaussée et la double hauteur de l’espace de vie renforcent le sentiment de vivre dans un dedans/dehors, dans un grand clos/couvert, même si les baies ont été percées avec une relative parcimonie. Les façades du hangar, proportionnellement à leur élancement, ne sont pas largement vitrées. Un seul grand vitrage coulissant sur double hauteur côté salon/terrasse, de hautes baies côté pignon terrasse et quelques ouvrants en menuiseries aluminium percés ça et là dans le bardage, au nu de la surface, tels des trous cadrant le paysage diffus. Le niveau supérieur est desservi par deux escaliers situés près du hall d’entrée ainsi qu’en pignon nord. Ce dernier accès ouvre sur la mezzanine en surplomb de l’espace de vie principal. Un long couloir épais, faisant lui aussi office de lieu de vie, rejoint alors une première chambre donnant également sur le salon bas. Un vide sur le hall permet de découper encore la volumétrie intérieure et de créer des jeux de hauteurs cassant la longitudinalité contraignante de cette typologie. Suit alors une seconde chambre qui commande un espace appelé «grenier», opaque.
Le recours à des modes de constructions très économiques détournés des constructions industrielles a permis de fournir une surface généreuse qui autorise «l’installation» de multiples manières d’habiter. Après neuf mois de chantier, les architectes ont livré cet ouvrage pour 733 €/m2.
Visitez le site des architectes : http://berrangeretvincent.com/
- Lieu : La Noé Vallon, Montbert (44).
- Maîtrise d’ouvrage : M. et Mme Bouchaud
- Maîtrise d'oeuvre : Jérome Berranger et Stéphanie Vincent, architectes
- Surface : 185 m2 SHON
- Coût : 135 680€ HT
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