Le chantier du musée de Lodève par l'agence Projectiles touche à sa fin

Après quatre ans de travaux, le musée de Lodève rouvrira ses portes en juillet prochain, entièrement restructuré par l'agence Projectiles. En faisant dialoguer l'ancien et le contemporain, l'agence réussit à doubler les surfaces d'exposition tout en redonnant une identité urbaine au musée. 

 

Atelier Projectiles, musée de Lodève, salle des passages, le Faune de Paul Dardé - © Musée de Lodève
photo n° 1/12
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Projectiles

Au cœur de la petite ville méditerranéenne de Lodève, le musée, fondé en 1957 a la particularité de réunir des collections en sciences de la terre et en archéologie issues du territoire, ainsi que le fonds d'atelier du sculpteur local Paul Dardé, surnommé le "second Rodin" de son vivant. Installé dans l'hôtel du Cardinal de Fleury, datant du XVIIe et XVIIIe siècle, il était jusque-là occulté par une cour et inadapté aux exigences muséales actuelles.
 
 

Une lisibilité urbaine

 
Le premier choix des architectes a été de redonner une lisibilité urbaine à l'hôtel de Fleury en concevant un parvis ouvert sur la ville. Restauré dans les règles de l'art, le bâtiment est à nouveau exposé aux yeux des habitants. L'entrée s'effectue par une faille en acier, intercalée entre les façades anciennes, à la fois discrète et marquée dans sa modernité. Elle conduit à la partie neuve, construite en lieu et place de l'ancien hôtel de Teisserenc, qui double les surfaces d'accueil et d'exposition (passant de 1700 à 3200m2).
 
 

Minéralité

 
Point d'orgue du projet, la salle du passage - où trône déjà le Faune de Paul Dardé - est le pendant contemporain de la cour caladée de l'hôtel de Fleury dont l'espace vide a constitué le point de départ et d'inspiration pour l'organisation volumétrique de la partie neuve. Cette salle conduit aux différents espaces du complexe : les trois expositions permanentes et ceux dévolus aux expositions temporaires. Gigantesque puits de lumière, elle est recouverte par une couverture en ETFE qui donne une impression de plein jour, sans aucune ombre portée. Elle se caractérise par son traitement en béton brut réalisé de manière artisanale avec des coffrages en lattis de bois. Cette texture est une ode à l'imperfection car elle n'est pas abordée sous l'angle de la préfabrication mais du travail de l'homme, comme s'il s'agissait de mettre en scène les traces d'une empreinte. "L'hôtel de Fleury est un bâtiment en pierre et enduit à la chaux. La minéralité y est très présente, y compris au niveau de la cour caladée, et c'est cette minéralité qui nous a frappés lors des toutes premières visites, explique l'architecte Daniel Meszaros. L'objectif n'est pas que la nouvelle extension prenne le pas sur le bâtiment patrimonial, mais qu'il y ait un dialogue qui s'établisse entre les deux entités et qui passe par cette texture, cette minéralité réinterprétée."
 
 
A l'intérieur, le musée a été imaginé comme un outil flexible avec une pluralité d'espaces pouvant s'adapter à de nombreuses configurations d'expositions, allant du cabinet de curiosité à des grands volumes bruts plus ou moins profonds. Mais il faudra attendre l'inauguration du 7 juillet prochain pour découvrir la scénographie qu'est en train de mettre en place l'équipe de Projectiles. Un musée dont la nouvelle vie s'avère des plus prometteuses au vu de ses transformations déjà rendues visibles.
 
 

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