Randja livre une guinguette numérique face à la BNF

L’agence Randja (Farid Azib Architects) a livré en avril 2018 la guinguette numérique EP7 au cœur de la ZAC Paris-Rive Gauche (XIIIe arr.). Avec sa façade média composée de douze écrans à leds, le bâtiment s’affirme comme un nouveau totem pour le quartier, face à l’esplanade de la BNF.
Farid Azib Architects - Guinguette numérique - Paris - © David Boureau
photo n° 1/12
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Farid Azib Architects

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La place Jean-Michel Basquiat, située partiellement au dessus des voies ferrées, est encadrée par deux bâtiments de logements de huit et dix étages, l’un est signé Ricciotti, l’autre par l’agence SOA. Comment récréer ici l’intériorité d’une place parisienne? La guinguette numérique EP7 réalisée par l’agence Randja y parvient en alignant sa façade-média sur l’avenue de France. A l’arrière, la place est désormais protégée par ce volume à taille humaine (20m de large par 10m de profondeur par 12m de haut).
 

Une façade numérique communicante 

 
Ce projet de guinguette numérique est né de la volonté de la SEMAPA de créer « un lieu unique, créatif » dans ce quartier en devenir. L’équipe d’Usines éphémères (qui gère entre autres à Paris le Point éphémère) remporte l’appel à projets et participe ainsi à l’élaboration du programme. L’idée d’une façade numérique communicante est ainsi avancée très tôt, et c’est sur cette base que l’agence de Farid Azib remporte le concours d’architecture. Sa proposition s’inspire des speedflap, ces panneaux d’affichages noirs dont on entendait encore il y a peu dans les gares françaises le son si caractéristique. Les volumes semblent ainsi s’accumuler les uns sur les autres. En façades, ils forment une surface discontinue de douze écrans à leds, pouvant fonctionner ensemble ou séparément. Y seront exposées en priorité des œuvres, selon une programmation artistique réalisée par Usine éphémère, mais aussi des petites annonces et des informations sur le quartier. Le reste du revêtement se compose de caissettes métalliques noires perforées permettant de camoufler efficacement toute la technique nécessaire à un tel bâtiment (notamment tous les dispositifs de ventilation, à ne pas mettre en toiture pour les logements alentour).
 

Polyvalence et indépendance

 
Face à un voisinage légèrement inquiet de voir arriver à ses pieds l’équipe du Point Ephémère, l’architecte a veillé au grain, intercalant l’indispensable rooftop (devenant grande loggia traversante) entre le restaurant panoramique et le café/bar/boîte de nuit.  L’économie du lieu s’appuie sur les revenus générés par ces activités, mais aussi et surtout sur la privatisation de ses espaces ; pour les nombreux bureaux du quartier, mais aussi pour des réunions de copropriété, des ateliers couture, des cours de yoga… d’où la nécessité d’une architecture polyvalente et flexible. Grâce à deux cages d’escalier situées de part et d’autre du bâtiment, les trois niveaux peuvent fonctionner de manière totalement indépendante. Ces cages d’escalier jouent aussi le rôle d’espaces tampons vis-à-vis des logements. Au rez-de-chaussée, un système de cloisons acoustiques mobile permet au café de devenir boîte de nuit la nuit tombée.
 
  • Lieu : Paris
  • Maîtrise d’ouvrage : SEMAPA
  • Maîtrise d'oeuvre : Farid Azib Architects; Structure : EVP; Economie : 12 Eco; Acoustique : Grandmougin; Fluides : WOR Multimédia : By VOLTA
  • Programme : Café culturel
  • Surface : 500 M2
  • Calendrier : lauréat 2013, livraison : janvier 2018
  • Coût : 2.1 M €

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