1. Enveloppe de caractères
Inscrit dans le plan de réaménagement de 34 ha de la Cité universitaire internationale de Paris, le pavillon Habib-Bourguiba est la deuxième maison de la Tunisie sur le site. L'agence Explorations Architecture s'est associée à l'architecte Lamine Ben Hibet et à la galerie d'art Itinerrance pour sa réalisation. L'enveloppe à l'identité forte est une œuvre du street artist tunisien Shoof, une réinterprétation graphique de l'écriture arabe.
2. L’art de désenfouir une croûte d’enrobé
La place de Sepmanville (Evreux) vient de connaître une transformation spectaculaire. Une place-jardin a succédé à d'ingrats parkings pour offrir aux piétons un lieu paysager plurifonctionnel. Orchestré par l'agence HYL, l'aménagement a consisté à remodeler les sols archéologiques révélés par les fouilles, ainsi que les vestiges médiévaux. La réflexion a porté sur les éléments du patrimoine à valoriser et ceux, bien protégés, à laisser sous terre. La redécouverte du cours d'eau de l'Iton, jusqu'alors enterré, constituant l'apogée de l'intervention.
3. Une urbanité corse redéployée
A Ajaccio, la place Campinchi et la halle des marchés ont été repensés par Bernard Desmoulin et Orma. Avec son esplanade arborée de 6 000 m2, son miroir d'eau et sa passerelle, le site participe à la mise en valeur patrimoniale des quais napoléoniens. Dotée d'une surface commerciale de 2 400 m2, la halle réinvente une typologie aussi familière par sa dimension archétypale que moderne par sa silhouette et sa matérialité. Dans un camaïeu d'orangés, d'ocres et de jaunes, les blocs minéraux de ses piles vibrent au gré des lumières, jouant de l'image d'un édifice constitué et de celle de sa porosité.
4. Amiens retrouve son musée modèle
Le musée de Picardie, premier musée construit hors de Paris en 1867, a achevé sa mue. Il est désormais ouvert sur la ville et enrichi d'une aile en béton préfabriqué de 1 700 m2 destinée au public et à la gestion technique des œuvres. Conduite par le duo d'architectes Catherine Frenak et Béatrice Jullien, cette transformation tout en finesse incluait 5 000 m2 à rénover. Indissociable du projet global, le traitement des abords et le volet paysager (atelier Dots) participent à la mise en scène du somptueux palais Napoléon III, lequel a enfin retrouvé sa place de musée modèle. Le programme, de 6 300 m2, compte 200 chambres avec une cuisine collective, un auditorium de 250 places et un salon de thé avec terrasse en théâtre romain donnant sur le parc.